La praline de Jean Neuhaus, un délice belge reconnu partout dans le monde.

La Belgique est le pays du chocolat. Le monde entier le sait ! Mais ce que les gens ne savent pas, c’est qu’avant d’être une praline, le chocolat était utilisé pour donner un meilleur goût aux médicaments. Ce n’est donc pas dans une fabrique de chocolat que tout a commencé, mais dans une officine pharmaceutique à Bruxelles, où on vendait des médicaments pour soigner les gens.

Jean Neuhaus Junior

Le père de la praline voulait étudier la médecine.

Jean Neuhaus est un Suisse d’origine italienne. Leur nom de famille était Casanova. Mais sa famille le fait changer à leur arrivée en suisse pour s’appeler « Neuhaus ».

Jean veut étudier la médecine pour devenir médecin. Ainsi, il part à Grenoble pour étudier. Mais il échoue à plusieurs reprises, car Jean déteste la vue du sang. Il part alors pour Bruxelles en 1857. Cette même année, il ouvre une officine dans la prestigieuse Gallerie de la Reine.

Parmi les sirops pour la toux et les bâtons de réglisse se trouvent des confiseries thérapeutiques recouvertes par une couche de chocolat noir afin d’en améliorer le goût.

Du médicament nappé de chocolat à la praline.

Jean travaille avec son fils, Frédéric. À la mort de ce dernier, l’entreprise familiale est reprise par le petit-fils, Jean Junior. Jean Junior est ingénieur de formation, et avec l’aide de sa femme, il va élargir l’ensemble des produits vendus aux clients. Ainsi, on trouvait sur les étalages des chocolats fourrés à la crème fraîche, au caramel, et bien d’autres saveurs sucrées. Fini les médicaments, on passe à la gourmandise.

Soucieux du détail, chaque praline est décorée d’un grand N stylisé pour Neuhaus, afin que tous puissent reconnaître la marque de fabrication du chocolatier.

Le lieu devient très vite prisé par les amateurs de chocolats. La boutique devient un lieu branché, joliment décoré grâce aux soins apportés par sa femme Louise Agostini.

Le ballotin de praline est aussi une invention belge.

La famille Neuhaus constate que les pralines s’écrasent dans leurs emballages de papier. Ils ont alors une idée de génie qui est encore employée aujourd’hui. Ils créent le ballotin, la fameuse boîte dans laquelle les pralines peuvent être rangées sans s’écraser.

Jean Neuhaus Junior

1877

1953