Quand on y réfléchit, les êtres humains sont des animaux assez incroyables. Depuis notre apparition, il y a 7 millions d’années, nous avons réussi à survivre et à nous développer pour atteindre 7 milliards d’individus, dispersés pratiquement sur toute la surface de la planète. C’est un vrai exploit, car si on observe bien, les humains ont des points faibles. Nous ne sommes pas particulièrement résistants, nous n’avons pas une peau épaisse ni de fourrure pour nous protéger du froid ou de la pluie. Nous ne pouvons rien faire sans manger et boire tous les jours et nous tombons parfois malades.
Alors comment se fait-il que nous ayons pu survivre et nous développer autant ? Sans s’inquiéter de savoir si demain nous serons encore là. C’est grâce à notre cerveau extrêmement développé et à sa capacité à rêver, à chercher des solutions et à faire des expériences. Il existe beaucoup d’inventions dont dépendent les êtres humains et sans lesquelles la vie serait beaucoup plus pénible.
Voici le top 10 des inventions qui ont changé la vie des hommes :
1. La roue
Les archéologues discutent encore pour savoir à quelle époque la roue est apparue. Les plus anciennes preuves de l’utilisation de la roue remontent jusqu’en 3500 avant Jésus Christ. C’était en Mésopotamie (l’Irak aujourd’hui) et elles étaient en pierre. Les Mésopotamiens se sont rendu compte que la roue pouvait être utilisée pour déplacer des objets d’un endroit à un autre.
La roue est passée par plusieurs stades d’évolution. Au début, elle est utilisée avec des rondins de bois comme rouleau pour faciliter le transport, puis on remplace les rouleaux par des roues à axe.
Vers 2000 av. J.-C., les chariots apparaissent en Égypte ancienne, comme le confirment les dessins trouvés par les archéologues. Les roues de cette époque comportent des rayons, ce qui les rend plus légères et plus solides.
Depuis, on retrouve la roue partout, sur les vélos, les voitures, les trottinettes, les aspirateurs ou les rollers, les jouets… La meilleure invention pour transporter les choses trop lourdes pour les hommes ou se déplacer facilement.
2. La lame
La roue c’est super, mais ça n’aide pas à chasser le gibier. On peut toujours essayer de lui rouler dessus, mais c’est de la bouillie pleine de poils que nous aurons à manger.
La lame et tout ce qui en dérive comme la hache, le couteau, etc., ont aussi sauvé la vie de nombreux êtres humains. Ces premières lames en pierre ont permis aux humains de tuer et de découper la viande. Mais en plus, elles lui ont permis de confectionner des vêtements avec les peaux d’animaux, de se défendre lors des batailles. Plus récemment, les chercheurs ont aussi découvert que l’utilisation de la lame a permis aux premiers hommes d’apprendre l’habileté, c’est-à-dire à évoluer pour mieux utiliser ses mains.
3. Les vêtements
Il y a un million d’années, les premiers hommes ont commencé à perdre leurs poils. Cette peau nue permet aux humains de mieux évacuer la chaleur en transpirant.
Pendant longtemps, les premiers hommes couraient tout nu dans la nature. Mais quand la période glaciaire est arrivée, les températures sont descendues trop bas. Pour se protéger de la pluie et du froid, ils ont inventé les vêtements. Ils les ont créés au départ des peaux de bêtes qu’ils tuaient. Depuis lors, on ne s’habille plus en peau de bête. Les humains ont trouvé d’autres matières comme la laine, le coton, le lin pour fabriquer des vêtements, plus pratiques et à la mode.
4. L’habitation
Maintenant que nous avons la roue, des lames et des vêtements, que peuvent bien faire les premiers humains avec toutes ces choses ? Les porter toute la journée ? Bien sûr que non. Ils avaient besoin d’une invention pour se rendre la vie plus facile ou la préserver tout court.
Ceci nous amène aux habitations. Maintenant, faisons semblant que l’habitation ou l’abri est une invention purement humaine. Nous avons commencé comme la plupart des animaux, en cherchant un bon endroit pour nous cacher. Pour nos lointains ancêtres, ça signifiait sûrement vivre dans des sortes de nids dans les arbres. Il y a fort à parier que les grottes et les affleurements rocheux constituaient des abris appréciés.
Il y a 2,6 millions d’années, des signes de collecte de nourriture et d’outils et de leur transport jusqu’aux points d’eau ou aux abris apparaissent. Il y a environ 800 000 ans commencent à apparaître des feux et des âtres sur ce type de lieux. Mais les premières traces d’un abri fait de la main de l’homme, des trous de poteaux, datent d’il y a 400 000 ans et ont été trouvées sur le site de Terra Amata en France. En construisant des abris, les êtres humains n’étaient plus aussi vulnérables qu’auparavant et purent survivre dans des conditions climatiques plus rudes.
5. Les réseaux d’égouts
Les sanitaires, et par conséquent l’évacuation et le traitement des eaux usées, ont eu un énorme impact sur la civilisation et la propagation de maladies comme le choléra.
Avançons maintenant pour atteindre des époques plus récentes. Quand le British Medical Journal a posé la question à un groupe d’experts et de lecteurs à propos de la plus grande avancée scientifique de ces 150 dernières années, la réponse ne fut pas la chirurgie à cœur ouvert ou l’application find-my-phone des smartphones. Devançant les antibiotiques et l’anesthésie, ce furent les progrès en matière sanitaire qui reçurent le plus de votes.
L’élaboration d’un système d’élimination des excréments qui aurait pu sauver de nombreuses vies est récente. Dans l’Angleterre victorienne, la Tamise était remplie de déchets et les rues jonchées de flaques d’eaux usées si bien que le journaliste et avocat Edwin Chadwick annonça que des mesures sanitaires devaient être prises pour lutter contre le typhus, le choléra, la grippe et d’autres germes propagés par le manque d’hygiène.
Chadwick élabora des plans pour les systèmes des eaux usées et de drainage pour éliminer les déchets (une de ces voies menait directement dans la Tamise). Bien sûr à l’heure actuelle, tout le monde n’a pas à disposition un système d’égouts approprié, ce qui a pour conséquence qu’un milliard d’humains, c’est-à-dire 15 % de la population mondiale, pratiquent encore la défécation en plein air, et que 2,4 milliards d’individus utiliseront des équipements sanitaires basiques au cours de l’année 2015.
6. La purification de l’eau
En parlant d’eau impropre à la consommation, boire un tel breuvage peut causer de douloureux maux d’estomac et des épisodes de diarrhée, à l’instar de ce que beaucoup d’entre nous ont déjà enduré lors de séjours dans le tiers-monde. Cependant, les conséquences de ces maladies causées par de l’eau croupie peuvent se révéler plus graves que de simples maux de ventre. Comme l’Organisation mondiale de la Santé l’a signalé en 2005, ce type de maladies représente la première cause de décès au niveau mondial, annonçant le chiffre de 3,4 millions de décès par an, plus que les conflits, le terrorisme et l’utilisation d’armes de destruction massive réunis. Les enfants vivant dans les pays pauvres et dont les systèmes immunitaires sont déjà affaiblis par la malnutrition et les tensions sont particulièrement menacés.
Par le passé, la situation était bien pire. Durant des siècles, même dans les pays développés, de mystérieuses épidémies périodiques de choléra ont causé la mort de milliers de personnes. Lors d’une épidémie de choléra en 1854, le scientifique britannique John Snow a établi que la maladie était causée par des microorganismes présents dans les eaux usées qui contaminaient le réseau d’approvisionnement en eau. Parmi d’autres idées novatrices en matière de santé publique, il suggéra l’utilisation du chlore pour éliminer les microorganismes et le taux d’infections diminua. Depuis lors, l’utilisation de produits chimiques et de systèmes de filtration a été développée afin de rendre sûre l’eau que nous buvons.
7. Le feu
La maîtrise du feu est une des plus importantes avancées dans la survie et la progression de l’humanité.
Nous ne connaissons pas l’identité du ou des expérimentateur(s) de l’Acheuléen en Afrique qui découvrirent comment allumer, contrôler et utiliser le feu, il y a environ 790 000 ans. Mais leur maîtrise de la combustion rapide fut l’une des avancées les plus importantes qui assurèrent la survie et la progression de l’humanité, comme le rapporte Nira Alperson-Afil, membre de l’équipe archéologique israélienne qui découvrit les plus anciennes traces de feu produites par l’homme.
Cette découverte équipa les premiers hommes de torches qui les protégeaient des prédateurs. Ce feu fournissait également une source de chaleur qui leur permettait de survivre aux baisses de température. De plus, la capacité à pouvoir cuire la viande et les végétaux élargit le choix d’aliments des êtres humains et aida à lutter contre la malnutrition. Peut-être plus encore que toutes les autres avancées, la maîtrise du feu permit aux humains de se multiplier et de coloniser l’ensemble de la surface de la Terre.
Aujourd’hui, nous ne nous réunissons plus autour du feu de camp en rongeant des morceaux de cuisses de mammouth grillés, mais la capacité à brûler des combustibles fait encore partie intégrante de notre existence.
8. Les cultures agricoles
La culture du blé est le résultat d’une série d’avancées scientifiques et techniques.
Si nous n’avions pas eu de fermes pour produire notre nourriture, nous passerions la majeure partie de notre temps à cueillir des plantes sauvages et à pister des animaux pour survivre, comme le faisaient il y a des milliers d’années les chasseurs-cueilleurs. Le mode de vie chasseur-cueilleur n’est en rien une mauvaise chose. Par exemple, l’adaptabilité de ce mode de vie permet aux hommes une consommation raisonnée des ressources d’une large variété d’habitats, sans appauvrir l’écosystème contrairement au mode de vie de la société moderne. Cependant, ce mode de vie exige d’être en mouvement constant et de vivre en groupes limités en individus. Ce modèle appliqué à la société moderne serait tout simplement irréalisable. C’est la raison pour laquelle le développement de l’agriculture est si important pour notre survie.
L’agriculture n’est pas une innovation, mais bien une série d’avancées scientifiques et techniques telles que le développement des techniques d’irrigation, la technique de l’assolement et des fertilisants qui furent mis au point il y a plusieurs milliers d’années.
L’agriculture débuta lorsque des groupes d’humains comprirent comment récolter les semences de plantes sauvages, et les cultiver. Selon les analyses ADN menées sur des denrées alimentaires modernes comme le blé, l’orge, les pois chiches, les lentilles ou le lin celles-ci ont été développées à partir de semences primitives il y a 9000 à 10 000 ans en Asie du Sud-Ouest.
9. Les antibiotiques
L’utilisation des antibiotiques a considérablement réduit le taux de mortalité de certaines maladies.
Pendant la plus grande partie de l’Histoire humaine, chaque individu sur cette planète a théoriquement déjà failli succomber aux maladies bactériennes qui par le passé ont parfois décimé des continents entiers. Une de ces maladies, la peste noire a causé la mort d’environ 200 millions de personnes au XIVe siècle.
Vers la fin des années 20, le Docteur Alexander Fleming, qui menait des recherches afin de créer un agent antibactérien, avait remarqué que de la moisissure avait contaminé une boîte de Petri contenant un pathogène en culture. Fleming publia un article scientifique sur sa découverte en 1929 et l’un de ses étudiants, le docteur Cecil Paine, devint le premier clinicien à démontrer l’efficacité de la pénicilline, un médicament développé à partir de la moisissure, contre certaines maladies bactériennes. Depuis lors, l’utilisation de la pénicilline et d’autres antibiotiques déboucha sur une réduction du taux de mortalité dû à certaines infections comme la syphilis, la septicémie et bien sûr la peste bubonique. Fait intéressant cependant, on ne peut attribuer tous les lauriers aux antibiotiques lorsqu’il s’agit de la baisse du taux de mortalité causé par des maladies bactériennes. D’autres avancées de cette liste, comme l’eau potable, ont également un rôle important à jouer.
10. La conservation des aliments
Sans la possibilité de conserver les aliments en les mettant en conserve ou par d’autres moyens, il serait extrêmement dur pour l’être humain de se nourrir correctement.
Les conserves de haricots frits de votre garde-manger pourraient vous sembler être une modeste avancée pour la civilisation. Cependant, il existe une raison pour laquelle les fonctionnaires de la protection civile recommandent à chacun de garder des provisions. La possibilité de conserver des aliments sur de longues périodes sans moyens de réfrigération permet aux gens de survivre à des catastrophes d’origines naturelles ou humaines qui perturbent nos installations électriques et rendent difficile l’accès à des aliments frais.
La conserve fut inventée à la fin du XVIIIe siècle pour des besoins militaires. Les troupes napoléoniennes souffraient plus de la faim et du scorbut, une carence nutritionnelle, que des combats avec l’ennemi. Le gouvernement français offrit une prime de 12 000 francs à quiconque développerait une méthode pour conserver les provisions des troupes en campagne. Nicholas Appert qui avait travaillé comme confiseur, chef cuisinier et brasseur, vint avec l’idée de cuire partiellement les aliments, de les placer dans des bouteilles scellées par un bouchon de liège, et puis d’immerger celles-ci dans de l’eau en ébullition pour expulser l’air contenu dans les récipients. Il pensait que l’air était responsable de la détérioration de la nourriture. (Il faudra attendre encore un demi-siècle avant que Louis Pasteur ne découvre que c’est en réalité la chaleur qui tue les microorganismes responsables de la détérioration des aliments et des maladies.)
Les soldats français embarquèrent avec eux des échantillons de volailles, de légumes, de sauces et d’autres denrées conservés selon le procédé d’Appert et rapportèrent qu’après quatre mois, les aliments étaient encore comestibles. En 1810, l’inventeur anglais Peter Durand obtint un brevet pour un conteneur alimentaire amélioré, fermé par un couvercle soudé plutôt qu’un bouchon. Deux ans plus tard, deux compatriotes de Durand, Bryan Donkin et John Hall ouvrirent une usine de conditionnement dans des boîtes en métal plutôt que des bouteilles.