Tentez toujours de l’écraser, de le congeler voire de l’envoyer dans l’espace, le tardigrade vous surprendra par ses capacités de survie en milieux extrêmes.
Le tardigrade, appelé aussi ourson d’eau est un petit animal présentant des caractéristiques proches de l’insecte, sans faire partie de cette famille. Il ressemble à une espèce de chenille dodue qui se balade lentement sur huit pattes, munies de griffes. Cet animal étrange est un invertébré translucide minuscule (0,1 à 1,5 mm), protégé d’une carapace.
Tout animal qui n’a pas de colonne vertébrale.
Comme les insectes, il pond des œufs, possède une tête, des yeux, un système nerveux et un tube digestif qui parcourt tout son corps.
Le tardigrade vit un peu partout sur la surface du globe, des plus hauts sommets de l’Himalaya, aux fins fonds des océans, dans les forêts comme dans vos maisons, préférentiellement en milieu humide.
Ce qui surprend le plus les chercheurs, ce sont ses capacités de résistance hors normes dans les milieux extrêmes. Des conditions qui seraient fatales pour nous, êtres humains. Cette prouesse, il l’a doit à la cryptobiose. C’est-à-dire le fait qu’un organisme devient complètement inactif, et où l’individu est presque indestructible et immortel.
Mais ce n’est pas tout ! Ce qui fascine les chercheurs, c’est aussi sa capacité à survivre dans le vide spatial. En 2007, un vaisseau spatial a emporté quelques tardigrades se balader à 270 km d’altitude. Après ces 10 jours de vacances au soleil dans l’espace, ces chères bestioles sont revenues vivantes et capables de se reproduire.
Bien plus que l’anneau de Green Lantern, ou la force surdimensionnée de Hulk, le tardigrade inspire les chercheurs. En effet, suite à son séjour dans l’espace, le petit animal n’est pas rentré indemne. Les rayons ultraviolets (UVs), d’une intensité 1000 fois supérieure à celle subie sur Terre, ont endommagé l’ADN de l’animal. Cependant, ils ont aussi constaté que le petit animal produisait des protéines capables de s’autoréparer !
Cela ouvre des perspectives intéressantes dans la recherche contre le cancer, où cette protéine pourrait réparer l’ADN des cellules saines qui sont endommagées lorsque les agents anticancéreux tuent les cellules malades.
Il se pourrait donc qu’un jour, nous puissions nous régénérer comme Wolverine, et sans squelette renforcé d’adamantium.
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