Laetitia MESPOUILLE
Aujourd’hui, nous allons parler des différentes formes de mimétisme. Le mimétisme, c’est quand un animal ou une plante adopte une apparence qui lui permet de se fondre dans son environnement et de se protéger de ses prédateurs. Tu connais l’exemple du caméléon, connu pour sa capacité à changer de couleur pour se camoufler dans son habitat naturel.
Cette technique du camouflage n’est pas la seule stratégie existante dans la nature. Il existe bien d’autres formes de mimétismes qui ont toute le même objectif : assurer la survie de l’espèce.
Les différentes formes de mimétismes
Les biologistes ont recensé 4 formes principales de mimétisme : le mimétisme batésien, le mimétisme mullérien, l’automimétisme et le camouflage. De quoi s’agit-il précisément ?
Une proie
C’est l’espèce qui est chassée par le prédateur pour être mangée
MIMÉTISME BATÉSIEN
Une bonne stratégie de survie est de se faire passer pour plus méchant qu’on ne l’est. Certains êtres vivants imitent alors des modèles dangereux appartenant à d’autres espèces. Des modèles qui ont soit des épines, ou des aiguilles ; qui émettent des substances chimiques toxiques comme le venin. Le prédateur ne faisant pas la différence entre l’espèce toxique et l’espèce inoffensive, s’abstient de le manger. Voilà comment certaines espèces trompent leurs ennemis pour se défendre. C’est comme si tu portais un kimono et une ceinture noire de karaté sans avoir suivi de formation. Ton ennemi, devant ton habit de karateka, fera certainement demi-tour. C’est le scientifique britannique Henry Walter Bates qui a étudié cette forme de mimétisme au 19è siècle. De nombreuses espèces parmi les papillons, les serpents, les fourmis, les guêpes, les pieuvres exploitent cette stratégie pour se jouer de leurs prédateurs.
MIMÉTISME MULLÉRIEN
Certaines espèces, toutes toxiques ou dangereuses, adoptent les mêmes formes ou couleurs. Comme ils se ressemblent tous, ces animaux se protègent les uns les autres contre les prédateurs. Le prédateur ne doute pas, il sait par expérience que ces êtres-vivants là seront immangeables voire mortels. Pour bien comprendre, imagine que tu es vraiment ceinture noire de karaté. Ton kimono blanc ressemble à celui du Judo, d’Aïkido, de jujitsu, … autant d’arts martiaux différents assurant la protection. Pour tout le monde, ton kimono blanc et ta ceinture veulent dire « attention, je peux te mettre KO ! », sans même pouvoir faire la différence entre les différents kimonos. Et bien c’est pareil ici avec cette forme de mimétisme découvert par Fritz Müller, un zoologue allemand du 19è siècle.
AUTOMIMÉTISME
L’automimétisme s’opère au sein d’une même espèce. Soit en consommant des plantes qui rendront leur gout détestable, soit en affichant sur leur corps un œil ou une tête. Dans le premier cas, le papillon Monarque est un papillon apprécié des geais bleus. Cependant, ce papillon a un gout détestable quand il se nourrit sur sa plante : l’asclepias. A un peu tel que l’oiseau le vomit s’il tente de le manger. Dans l’autre cas, certains animaux présentes un œil ou un visage sur leur corps. Les ailes du papillon bleu Strymon melinus comporte le dessin d’une fausse tête. Si bien que l’araignée sauteuse ou les oiseaux s’attaquent aux ailes et non à la tête de l’animal, avec une chance plus grande pour lui de s’échapper.
CAMOUFLAGE
Le camouflage est une stratégie différente puisque l’espèce animale imitera son environnement pour disparaitre. En prenant la couleur ou la forme d’une feuille, d’une pierre, du sable, ou d’une brindille, ces espèces mimétiques passent inaperçues. C’est pratique s-quand on est tout petit. Cependant, ça marche également sur les plus gros animaux. Au lieu de prendre la forme d’un objet, leur pelage prend la teinte de leur environnement. Ainsi le léopard tacheté passe inaperçu dans la brousse. La robe du zèbre est pleine de rayures, une manière de troubler son prédateur principal, le lion. Certains animaux peuvent changer de couleur à la demande. Ainsi le caméléon adapte la couleur de sa peau suivant qu’il soit sur un tronc d’arbre, le sable ou la terre.