L'intelligence naturelle des plantes décodée par l'intelligence artificielle
Les plantes n’ont pas de cerveau, ni système nerveux comme nous. Et pourtant, les chercheurs démontrent qu’elles sont douées d’intelligence. Se défendre contre une agression, trouver ses aliments ou encore communiquer par les racines, voici autant d’éléments incroyables qui démontrent l’intelligence des plantes.
Mais il n’y a pas que les scientifiques qui s’intéressent au royaume des plantes. Les artistes aussi sont époustouflés face à leurs prouesses. Si bien qu’ils s’inspirent de l’intelligence de la nature pour créer de nouveaux objets ou outils révolutionnaire et à couper le souffle.
Visitez l’expo Plant Fever au CID au Grand-Hornu pour comprendre le pouvoir caché des plantes.
Conçue par le studio franco-italien d-o-t-s.
Besoin d’aide ? Fais appel à une plante !
Contrairement aux animaux et aux hommes, les plantes n’ont pas de cerveau. Et pourtant leur intelligence est bien réelle.
Les chercheurs ont démontré que les plantes avaient le pouvoir de « ressentir » leur environnement et de s’y adapter. Par exemple, si on lui fait entendre le bruit d’une chenille qui mâchouille une feuille d’arbre, l’arbre produit immédiatement des molécules défensives. Comment fait-il sans oreilles ?
Les arbres peuvent ressentir la présence d’un obstacle près des racines et forcer son contournement. Les plantes n’ont pas de système nerveux comme nous, mais elles sont capables de transmettre des signaux électriques ou de produire des hormones comme le cerveau de l’homme.
Elowan, une plante hybride en roller.
Elowan by Harpeet Sareen & Pattie Maes
Photo © Sareen&Maes
Elowan est une forme de vie hybride. Cela signifie qu’elle associe un être vivant, la plante, et un robot. La plante dialogue avec la machine pour obtenir ce dont elle a besoin. Tu sais que les plantes n’utilisent pas notre langage pour piloter le robot placé sous le pot. Mais elles émettent des signaux électriques qui parcourent leurs tissus.
Ces signaux électriques sont produits quand il y a des changements de luminosité, de température, d’humidité, de gravité… C’est l’ensemble de ces signaux qui poussent les plantes à évoluer ou à s’adapter à leur environnement.
Le robot parle le langage des plantes :
Les électrodes fixées sur la plante captent les signaux électriques, les amplifient et les envoient au robot. Ce dernier traduit les signaux électriques de la plante pour comprendre ses besoins. « J’ai besoin de lumière », « J’ai soif ! », etc. …
Sur la vidéo, tu vois que le robot se déplace vers la lampe de droite, puis vers la lampe de gauche. Ce n’est pas le robot qui choisit de se déplacer. Son mouvement est dicté par la plante. C’est elle qui pilote !
Un hybride pour répondre aux besoins du futur.
Cet hybride a été développé au MIT, une célèbre institution américaine. Son créateur, Harpreet Sareen, illustre le futur en matière de technologie. Aujourd’hui, nous employons nos smartphones, des fibres optiques ou des ordinateurs pour communiquer ou résoudre des problèmes. Mais si tu y réfléchis bien, les plantes le font également et de manière bien plus efficace que nos appareils électroniques dans certains cas.
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Florence, la plante qui parle.
Plus que de piloter un robot, une plante peut aussi te parler. Et ce n’est pas une blague. Le défi est de traduire son langage pour qu’il soit compréhensible, pour nous, être humain.
Ce défi a été remporté par Hélène Steiner, une chercheuse et une designer, qui a créé une méthode de traduction basée sur les signaux électriques et chimiques émis par les plantes
Comment ça marche ?
Chaque plante possède son propre système de communication. Il s’agit aussi d’un réseau robuste et organique, régi par des réactions chimiques. Contrairement à ton ordinateur et les autres outils électroniques, les plantes communiquent sans apport d’électricité extérieure.
Aidée par la célèbre entreprise Microsoft, Hélène a combiné le monde biologique et le monde digital pour faciliter la communication entre hommes et plantes.
Florence est donc une machine qui mesure le courant électrique et les signaux chimiques de la plante. Pour communiquer avec elle, l’ordinateur transforme nos « mots » et « phrases » en signaux lumineux. Bleu, rouge, vert… la plante perçoit ces signaux et répond par des signaux électriques et chimiques.
L’ordinateur capte ses signaux et les traduit. De manière intéressante, les signaux changent quand les conditions extérieures changent. Humidité, température, lumière… tous ces paramètres influencent ainsi la réponse de la plante à notre message.
Ce projet est très intéressant pour nous. En effet, il nous permet de réduire la frontière entre monde naturel et artificiel pour mieux comprendre les besoins des plantes. Ont-elles soif ? Ont-elles besoin de plus de lumière ? Se sentent-elles agressées ? Grâce à cette communication entre les plantes et l’ordinateur, nous pourrons peut-être mieux protéger la nature et produire nos fruits et légumes de manière intelligente.
PLANTOÏD, le robot qui pousse comme les racines des arbres
Avant de créer un robot qui puisse pousser comme les racines des arbres, il te faut comprendre comment les racines poussent naturellement.
Le sol est un environnement complexe, composé de terre, mais aussi de cailloux ou de rochers. Les racines rencontrent donc des obstacles durant leur croissance. Pour se développer, les racines absorbent de l’eau et des nutriments du sol. Mais elles produisent aussi un mucus, une substance qui leur permet de ressentir le sol. Est-il plus dur ?
PLANTOÏD est un robot qui ressemble à des racines. Ces dernières bougent quand elles sont stimulées par de l’eau, un objet ou des nutriments. Grâce aux réactions du robot, les chercheurs pourront comprendre comment les plantes s’adaptent à leur environnement, et comment, par les racines, elles communiquent entre elles.
Si nous avons les fibres optiques comme réseau de communication, elles ont les racines.